Première édition du Café Gouvernance Locale du PGLR+

Première édition du Café Gouvernance Locale du PGLR+

Première édition du Café Gouvernance Locale du PGLR+ à Mopti pour la célébration du 8 mars 2022

A l’occasion de la Journée Internationale de la Femme, le programme PGLR+ a organisé un Café Gouvernance Locale à Mopti le 9 mars 2022. Le thème de la journée était “promouvoir la participation politique des femmes dans la gouvernance locale”.

L’événement a réuni 70 participants, dont la représentante du Maire de Mopti, le Directeur Régional de la Promotion de la Femme et de l’enfant, des Jeunes Leaders (femmes et hommes) des communes de la région de Mopti, des représentantes d’organisations féminines et des femmes entrepreneurs de la région. Les discussions ont mis en évidence quelques obstacles à la participation significative des femmes à la prise de décision et au leadership local. Les participants ont souligné que les rôles de genre institutionnalisés, les normes de genre défavorables dans les communautés et les processus/institutions de gouvernance locale inhibent la participation des femmes à la gouvernance et à la politique.

Officialisée par les Nations Unies en 1977, la Journée Internationale des Femmes (JIF) est célébrée chaque année le 8 mars dans de nombreux pays à travers le monde. La JIF constitue une excellente occasion pour mener la réflexion, célébrer et mettre en lumière les contributions et les réalisations des femmes dans différents domaines de la vie (politique, économique, culturel, social, public/privé, etc.) ; mais aussi pour interpeller les autorités publiques sur les actions à mener pour atteindre l’effectivité des droits des femmes et pour sensibiliser les communautés sur les défis et les perspectives de la participation des femmes au processus de développement.

Malgré l’engagement du Mali sur le plan national (adoption d’une politique nationale genre, de la loi no 052 du 18 décembre 2015, du plan d’actions national de mise en œuvre de la déclaration de Beijing, etc.) et la ratification de plusieurs traités et conventions pour la défense des droits des femmes, force est de constater que des insuffisances subsistent dans la mise en œuvre des droits garantis par la législation. Ces insuffisances sont entre autres : la non-conformité de certaines dispositions des textes nationaux aux dispositions de la Convention (a) ; la persistance des violences faites aux femmes (b) ; la faible participation des femmes au processus de paix (c) et la persistance des discriminations contre les femmes (d). Elles contribuent à ce que les femmes (surtout les jeunes) participent peu aux instances politiques et au processus de gouvernance locale. Elles se retrouvent plus dans l’animation des groupements que dans les sphères de prise de décision politique alors qu’elles représentent plus de 50% de la population. L’analyse politico-économique réalisée par le PGLR+ en janvier 2022 confirme cet état de fait et fait ressortir que les femmes, dans ses zones d’intervention (Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao), représentent en moyenne pas plus de 25% des membres du conseil communal.

Cette première édition du Café Gouvernance Locale s’est terminé par deux recommandations principales : la première concerne le renforcement de capacités des femmes/filles à aspirer, atteindre et réaliser des performances dans un bureau du gouvernement local ; et pour que les groupes de femmes puissent participer activement aux processus de gouvernance locale. La seconde recommandation est d’encourager les processus de gouvernance locale à apporter un soutien approprié aux préoccupations des femmes et des filles en créant un environnement favorable à leur participation, leur défense et leur éducation. Il s’agit pour se faire d’intégrer l’égalité des sexes en reconnaissant et en tenant compte des différences entre les sexes dans la conception et la mise en œuvre des programmes et des activités.

PGLR+ dans son objectif d’accompagnement des jeunes femmes et hommes à participer à la gouvernance locale a inscrit l’égalité de genre et l’inclusion sociale au cœur de sa stratégie d’intervention. Le programme s’engage à inclure de manière significative les femmes et les filles dans la gouvernance locale au Mali.

Toutes et tous, engageons-nous pour l’effectivité des droits des femmes et des filles au Mali. Faisons de chaque journée du 8 mars une journée rétrospective sur les droits des femmes et de transformation structurelle des normes sociales inégalitaires !

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